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Mytiliculture

La mytiliculture

La mytiliculture (culture des moules) est la culture marine la plus répandue en Europe, mais pourtant ce métier ancestral reste méconnu, alors cap sur la découverte d’un de nos plats estivaux préférés !

Chaque visiteur connait les moules et en apprécie les saveurs, mais comment les cultive-t-on ? Existe-t-il une saisonnalité ? Comme toute recette de cuisine réussie, plusieurs ingrédients à dosage précis sont essentiels : tout d’abord le produit, qui sera décrit ci-dessous. Mais ensuite il s’agit d’un équilibre d’eau salée, de marées, des coefficients, de températures modérées, sous le contrôle et l’œil assidu de passionnés paysannes et paysans de la mer, savamment appelés mytiliculteurs.

Dans les pertuis charentais, il se murmure que les moules si chères à notre patrimoine culinaire local viendraient en fait de l’île d’Emeraude ! Selon la légende, c’est un voyageur Irlandais Patrick Walton, qui en 1235, a inventé la culture sur bouchot. Seul rescapé d’un naufrage avec sa cargaison de moutons dans la baie de l’Aiguillon, il s’installa dans notre région et entreprit, pour se nourrir, de planter des pieux pour y tendre des filets afin de piéger les oiseaux. Il remarqua que les pieux se couvraient de moules au bout de quelques mois. Ces moules étaient plus délectables que celles ramassées sur le rivage : il multiplia donc les pieux et les réunit par un tissage de branches de châtaignier. Le bouchot (bout = clôture, choat = bois) était né.

Illustration algue

Les moules se consomment-elles toute l’année ?

Parole de moule, non ! Si vous voulez consommer un produit de saison et local : sachez que la moule de Charente-Maritime se consomme de mai à septembre !

Les célèbres moules-frites — qu’elles soient marinières, au curry, braisées ou en éclade — évoquent à elles seules l’été, les grandes tablées et les moments de partage. Pourtant, derrière chaque assiette savourée après une balade en bord de mer, se cache un travail minutieux et souvent méconnu. Pour en découvrir les coulisses, il faut se pencher sur les méthodes d’élevage des moules.

 Si toutes reposent sur la capture des naissains (les bébés moules) qui se nourrissent de phytoplancton, trois grandes techniques d’élevage se distinguent :

Mytiliculture Yves Ronzier
Mytiliculture

Les bouchots

En France, les moules les plus consommées sont les moules de bouchot. Ce nom vient des pieux en bois sur lesquels grandissent les moules. Les pieux de bouchot sont enfoncés dans les sédiments, la vase et alignés sur l’estran (zone qui se découvre à marée basse et se recouvre à marée haute).
Il se passe un an entre le premier développement des naissains, mise hors d’eau, lavage, tri conditionnement, expéditions et vente !

L'élevage sur parc

Ce mode de culture est similaire à celui des huîtres, mais reste minoritaire en mytiliculture. Les moules sont placées à même le sol ou surélevées. Ce type d’élevage ne se pratique pas sur la zone de « La route des saveurs maritimes – Le goût d’ici ».

Les moules de filières

Elles sont élevées sur cordes. Dans les zones de filières, les moules grossissent en eaux profondes, le long des cordes suspendues à des bouées. Les moules de filières ont obtenu un Label Rouge depuis 2015.

Si nous revenons au périmètre de « La route des saveurs maritimes- le goût d’ici », voici les lieux de production des moules de bouchot : Boyard, Saint-Froult, l’île Madame et l’île d’Aix.

 

Pour davantage d’informations sur la mytiliculture  : 

·Comité Régional Conchylicole de Charente-Maritime : www.crc-charentemaritime.com