Par une simple définition, la pêche décrit l’action de pêcher, c’est-à-dire d’attraper des poissons et autres espèces marines ou estuariennes. Le point zéro d’une pêche côtière, lieu de départ et de retour, est donc le port, mais la réalité de la pêche en Charente Maritime est un peu plus complexe que cela, alors avant de découvrir les entrailles d’un port, partons à la découverte de son environnement :
Le littoral charentais est composé de 3 pertuis : au nord, le pertuis breton situé entre l’île de Ré et la baie de l’Aiguillon, il est ouvert sur la Vendée et la Bretagne.
Entre les îles d’Oléron et Ré, le pertuis d’Antioche offre aux bateaux un accès direct à l’océan par l’ouest. A l’extrême sud de l’île d’Oléron, le pertuis de Maumusson n’est qu’un étroit passage entre le continent et l’île : parsemé de bancs de sable et souvent balayé par la houle de l’océan, il est peu utilisé. Passages ouverts vers l’extérieur, les pertuis ou coureaux sont aussi ces petites mers intérieures et donc protégées.
Encore plus au sud, cap sur l’estuaire de la Gironde où nos valeureux pêcheurs se partagent l’estuaire le plus vaste d’Europe pour ramener aux chanceux consommateurs de prestigieux poissons, notamment le plus grogneur d’entre eux : le maigre !

Pêche en mer
Pêche en mer

Le département de la Charente Maritime compte environ 250 bateaux. Cette flotte, composée à 80% de bateaux de moins de 12 mètres, est majoritairement tournée vers une pêche artisanale, dans les pertuis charentais.
L’autre caractéristique est l’adaptabilité à la saisonnalité des pêcheries, ce qui contribue à la préservation de la ressource et des sites de pêche.
Les navires s’adaptent à la saisonnalité des produits maritimes en s’appuyant sur la polyvalence des métiers.
Une pêche respectueuse passe aussi par l’environnement : nos pêcheurs jouent un véritable rôle écologique en ramenant chaque jour des macro-déchets, participant ainsi à la préservation de l’environnement et des plages.

Pêche en mer
Pêche en mer

Revenons au port de pêche, il est en réalité bien plus qu’un endroit, c’est une véritable aventure, un lieu de rencontres, d’échanges, d’avancées et de mixités sociales.

Un port naît souvent de la volonté de nourrir ses semblables.

Puis en résulte une véritable défiance de la part de la population qui sait que trop peu nager. Alors quand on réussit à surmonter sa peur, on s’organise et on développe l’endroit choisi, qui deviendra un port. On investit dans des bateaux et chaloupes, on crée des conserveries, ce qui engendrera l’implication d’une main d’œuvre féminine dans l’aventure. Pour la sécurité de tous, les premiers bateaux de sauvetage apparaissent et des phares sortent de terre. Et puis, c’est le tour de la modernisation, il faut bien vivre avec son temps… alors on motorise, on crée des criées électroniques, on allonge des quais et de nouveaux bassins apparaissent.

C’est donc tout cela un port, une aventure humaine. Un savant mélange de défiance, curiosité et avancées techniques ; le tout saupoudré de délicieux embruns de l’Atlantique…

Le saviez-vous ?

Chez nous, le port le plus important de Charente Maritime, c’est le port de La Cotinière. Situé sur la côte ouest de l’île d’Oléron, la Cotinière s’anime de deux criées quotidiennes où sont présentées environ 95 espèces de poissons selon les saisons. Sole, bar, lotte, seiche, maigre, langoustines, céteaux et autres poissons et crustacés viennent compléter cette belle liste !

Pêche en mer
Pêche en mer

Pour en savoir plus sur le port de la Cotinière et sa criée :

  • visites guidées en direct, organisées par l’office de tourisme Marennes Oléron. Proposées tous les après-midi (sauf week-ends et jours fériés).
  • Visites du port et des métiers par l’association Fort Royer «  paroles de femmes de marins », renseignements et réservations au 05 46 47 06 48.